Vie d'un commissaire au point stop d'une spéciale - Rallye des Gueules Noires (71)

Costaud 71, commisaire à l'ASA des Vins-Mâcon, relate le déroulement d'une course du côté des bénévoles.

27 avril dernier, il fait un temps de chien, mais cela n'arrete pas les commissaires dans l'exercice de leur passion. Nous sommes au point stop de l'ES2 avec deux de mes collègues. En voyant le temps (pluvieux), on se dit qu'on est parti pour une très longue après-midi... En effet, d'entrée de jeu, quelques minutes de retard d'attente s'ajoutent pour que la sécurité sur les spéciales soit optimale. 

Après les ouvreurs et les voitures de sécurité, la première voiture se profile à l'horizon : nous remplissons le carnet avec l'heure d'arrivée, reçue par les collègues de l'arrivée lancée par l'intermédiaire de talkie-walkies. L'un des commissaires remplit le mouchard (le cahier à tenir au poste) avec l'heure d'arrivée et calcule le temps du concurrent, l'autre reprend le temps et attend patiemment que le téléphone sonne afin de communiquer les heures d'arrivées au PC course. Pas de panneaux de temps, heureusement il pleut trop et il manquerait une personne pour ce rôle.

Deuxième concurrent, le numéro... 4 ! Il manque déjà deux têtes d'affiches, ca promet ! puis un troisième et les concurrents se suivent...

Après le 15 ème concurrent, nous n'entendons plus de départs à la radio. Un problème ? effectivement et voilà  45 minutes d'arrêt suite à la sortie d'un concurrent dans la première spéciale.

A l'abri dans notre fourgon prêté par l'association organisatrice, nous fermons les portes pour garder un peu de chaleur et se mettre à l'abri de l'eau qui continue à tomber. Je tente tant bien que mal de me sécher mais déjà voilà que les concurrents sont de retour pour la suite du premier tour.

Nous voyons passer des concurrents très sympathiques qui nous encouragent dans notre exercice. Pas facile pour eux non plus avec ce temps... lors du deuxième passage, certains d'entre eux rendront leur carnet à la sortie de la spéciale.

Le deuxième tour est plus calme, moins de risques pour les pilotes mais les temps diminuent tout de même ! Un petit peu plus de 4 min pour le meilleur en 6,7 Km c'est déjà bien!

La nuit commence à tomber. les concurrents arrivent tout phares allumés. J'allume également la lampe frontale pour y voir plus clair lorsque j'inscris le temps sur le carnet. Les concurrents nous souhaitent bon courage pour la fin de soirée. Nous faisons de même car pour eux, il reste encore 2 spéciales le lendemain, où nous nous serons absents (une bonne nuit bien méritée).

Après le dernier concurrent et la voiture damier, nous pouvons ranger le matériel et nous diriger vers le départ pour retrouver les collègues de l'ASA et déguster un bon repas chaud.